Accident de canyoning :Le drame
Armando
L'enquête devra aussi déterminer si le courant était trop fort ce jour-là pour maintenir l'excursion.
Apparemment le moniteur avait respecté les consignes de sécurité. Les gendarmes ont établi lundi une nouvelle version de l'accident de canyoning qui a fait deux morts, un adolescent de 12 ans et le moniteur, dimanche près de Cluses en Haute-Savoie. Les premiers témoignages avaient fait penser qu'Elias, 12 ans, s'était élancé dans le toboggan naturel du canyon Balme, sur la commune de Maglan, en premier. Toujours selon ces premiers témoignages, le moniteur de 39 ans avait plongé pour secourir l'enfant emporté par les flots, se noyant à son tour. Mais les six autres enfants de la colonie ont affirmé aux gendarmes de Cluses que le moniteur avait respecté la consigne selon laquelle il doit se lancer en premier pour reconnaître l'obstacle avant d'y engager son groupe. Les enfants ont choisi de rester L'enquête ouverte pour homicide involontaire par imprudence devra également déterminer s'il était opportun de maintenir la sortie malgré les pluies qui avaient dangereusement gonflé le torrent. En temps normal, ce parcours d'initiation est facile. Mais le courant était assez fort. Et c'est justement parce qu'il y avait beaucoup trop d'eau et que le canyon était peu praticable, que ce site d'ordinaire très fréquenté était peu pratiqué ces derniers jours. "Jeudi, il avait plu et neigé en altitude dans le secteur, et il faut compter quatre jours pour que le volume de l'eau baisse", souligne un autre guide. Contacté par l'office de tourisme des Carroz, à 20 km des lieux du drame, pour une série de photos de canyoning le 14 août, le bureau des guides de la station avait réservé sa réponse à dimanche soir, "car la hauteur de l'eau rendait l'expédition trop dangereuse". Parallèlement, "les enfants ont décidé de continuer le séjour", jusqu'au 23 août, "dans le deuil et la continuité des activités", selon le maire de Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, d'où ils sont originaires. Les enfants et les animateurs ont eu dimanche deux séances de travail avec des psychologues. "La première s'est faite avec les six enfants concernés, qui ont merveilleusement réagi car ce sont eux qui ont prévenu les secours", a souligné le maire. L'accompagnatrice de 24 ans qui s'était à son tour lancée à leur secours était toujours, lundi, dans un état grave. Le pronostic vital était toujours réservé lundi matin. | |||