LAFRENIERE

Publié le par armando

Nouvelle découverte sur passionpoesie, après Roger LECOMTE voici Jean Marc la FRENIERE une écriture forte qui vous happe au passage et ne vous laisse nullement indiférent et qui vous incite bien au contraire à le suivre dans son univers. En parlant d'univers rendez-vous sur son blog

lafreniere&poesie

vous ne serez pas déçu de la balade que je vous propose.Laissez-vous bercer par sa prose pour ma part je suis sous la charme d'une telle écriture.
Armando

Lafreniere&poesie

 


Salut à tous je ne suis pas présentable paraît-il. J'habite avec un loup, c'est vous dire. Chez moi il y a des vaches qui volent, des pierres qui pondent, des oiseaux que l’on trait et les montagnes de roches voyagent en camion. Ailleurs je ne sais plus trop bien si les trains partent à l'heure, si les chenilles chantent ou font du pouce. Quand il pleut, les arbres explosent en silence. Je n'ai qu'un bac en rues, en trottoirs, en tavernes, un doctorat d'espoir.     

j'ai pris les mots où ils étaient, dans la bouche et la rue, loin des grammaires, des dictionnaires et des académies. J'ai appris à écrire dans les tavernes et les restaurants cheap, sur le skaï des minounes et les toilettes de gare. J’élève des poules pour pondre des poèmes. Et même des lapins dont je me sers des oreilles pour capter la parole. J’écris à grandes pelletées de phrases qui font un bruit de terre en tombant.

J'écris au fil à plomb. Je me nourris de terre, de pollen, de cailloux. Je ramasse les virgules dans les armoires aux feuilles et l'eau blanche des songes dans la paume des rochers. Je mange les pépins pour renaître en pommier. Je trace l'étoile du Berger dans la laine encore fraîche. J'arrache les larmes au cimetière, les minutes à l'horloge. Je promène un jardin au bout d'un baluchon.

Ce matin je me suis posté pour aller vous rejoindre. Je serai dans l'enveloppe. La boîte à malle s'est perdue. Le facteur s'est pendu. La postière est enceinte et ce n'est pas de moi. J’ai toujours écrit sans

savoir comment ni pourquoi. Je continue pour les mêmes raisons.

 

blog de jean-marc la frenière 

                                                                                                                                    




L’autre versant « ou l’absence au milieu du cœur »
mercredi 1er mars 2006.

 
Les éditions Chemins de Plume s’enrichissent aujourd’hui d’un livre qui contient toute une vie dissimulée sous les feuilles du souvenir. Avec L’autre versant Jean-Marc La Frenière nous offre un


recueil où l’absence tient toute la place, de la première page à la dernière ligne.
Jean-Marc La Frenière : L’autre Versant
Jean-Marc La Frenière : L’autre Versant
Editions Chemins de Plume
Cet auteur canadien porte jusqu’au sommet de la tour la déchirure d’une séparation entre la source d’hier est la clé du silence. Il existe des coeurs attachés à une âme et lorsque le destin se jette sur la Faux, il frappe le bonheur d’un vertige foudroyant.

La vie semblait trop courte et le rêve trop grand pour habiller d’amour ces heures de tendresse. Heureusement, la neige n’efface que l’empreinte si fragile de nos pas sans atteindre le murmure de nos confidences. La compagne du poète est partie si rapidement, telle une phrase suspendue à la tiédeur d’une bouche, que le vide aussitôt, voulut prendre sa place, mais le verbe, comme un enfant de lumière, lui a ravi l’espace.

Dans ce recueil, la poésie se fait chair, se fait femme, se fait éternelle. Elle peuple chaque vers d’une présence si réelle que le sang frappe à l’artère des mots. L’amour de Jean Marc La Frenière brise le sablier infernal et soulève le temps au-dessus de sa roue. Tout se fige à l’ombre encore frémissante. Céline éblouit le paysage et semble réinventer chaque geste du quotidien. Elle est le présent mais aussi le futur. L’un et l’autre tournent dans l’arène du passé, couvrant chaque image d’ecchymoses. La caresse semble si proche du corps du poète que le lecteur peut réellement sentir le frôlement d’une main, le déplacement d’un corps, respiration au pays du souvenir.

Nous entrons non plus dans un livre, mais dans un monde, où l’artiste blessé met à nu la racine d’une autre vie, celle que la coulée du cœur alimente sur l’île imaginaire qui précède le départ de l’Aimée.

Ne nous y trompons pas, voici de la très grande poésie où la présence d’une âme recrée le rêve et pousse la mort vaincue dans le brasier de l’amour.

Le verbe sur les ailes de la métaphore transporte le lecteur au-delà des mots. Cette poésie dans toute sa pureté, dans toute son innocence, n’aime et ne parle que de la vie, qui porte le feu jusque dans les entrailles du lecteur.

Il semble impossible de refermer ce recueil comme on repose un ouvrage ordinaire, car cette lecture transfigure les êtres qui entrent dans le miracle absolu de l’absence.

Chaque mot ressuscite la parole, chaque vers retrace la course immobile du poète. L’espoir, qu’effeuillent les heures, ne s’épuise jamais sur la croix des soupirs.

Je recommande chaleureusement ce recueil de Jean-Marc La Frenière car il représente le rêve impossible de l’amour et de l’absence. Ton regard, lecteur, après cette traversée éblouissante et terrible, se posera sur l’autre versant du monde et ton être sera à jamais différent.

" Quand je ferme les yeux
c’est encore toi qui rêves derrière mes paupières.
Je n’irai plus pour toi dévaliser la mer
ni faire le marché dans les plis du soleil.
Je n’irai plus pour toi fleurir le nid du cœur
ni ramasser des oeufs qui gisent en débris.
Je reste seul debout sous le mépris du temps
avec ta mort stupide qui enfle dans mon coeur.
Couvert d’ombre et de larmes
je n’y suis pour personne.
Je ne frappe plus aux portes
pour réveiller les hommes.
Mes mains ne servent plus
qu’à chercher ta présence.
Mes mots ne servent plus qu’à dire ton silence.
Tout ce qui manque au monde
y manque plus encore.
Je me perds de vue
comme un vêtement sans corps


L’amour attend son heure
Au milieu du silence.
L’eau chante par la bouche
Au milieu du désert.
L’aile des mots dissout
La pierre qui écrase.
Mes lignes sont écrites avec le blanc des yeux.
Mes mots se perdent dans les trains,
Dans les rues, dans les bois.
Mes mots apprennent le ventre vide,
La colère et la joie,
Le cœur qui mendie
Dans la clarté lunaire
Et les épis secrets.
Mes lignes sont écrites avec la mer à boire,
Le minerai de l’âme,
La flamme et la fumée,
La rumeur de l’abeille
Quand elle touche la rose,
Le fleuve Saint-Laurent
Qui porte mes racines,
Le chant de l’embouchure,
La queue de l’arc-en-ciel,
Le corail et l’écaille.
Mes lignes sont écrites à la lumière du rêve,
Avec l’inconscient, le soleil
Et les graines affamées.
Je chante l’heure nue,
Le fumier frais des vaches,
La croissance des feuilles,
Le glissement des reptiles,
Les lapsus du vent.
L’amour attend son heure
Comme un lampyre dans la nuit.
Je ne sais pas encore
Ce que parler veut dire.
Je donne la lumière
Sans savoir d’où elle vient.
J’écris pour être ce que j’aime.
Jean Marc LAFERNIERE

IL SUFFIT

Il suffit d’un mot
Pour traverser le silence,
D’une vague perdue
Pour entrevoir la mer.

Il suffit d’une épine
Pour connaître la rose,
D’une entaille de lumière
Pour que s’ouvre la nuit.

Il suffit d’une vie
Pour atteindre la mort,
D’un seul geste d’amour
Pour toucher l’infini.

(Jean-Marc La Frenière)

Publié dans passionpoesie

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A
bonne journée bisous a toi
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R
<br /> Coucou Armando, Magnifique cette poésie j'adore, Merci pour tous tes gentils passage,Je profite bien de ma Maman je suis trés contente qu'elle reste jusqu'au mois de septembre, Gros bisous a bientôt.........rose
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D
Oh l'amour !!! C'est tout simplement un concentré d'émotions fortes qui inspire beaucoup de poètes et toutes sortes d'artistes, comme les photographes etc... C'est une source inépuisable de poésie. Et le coeur en chavire à chaque fois...<br /> Bon jeudi
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L
petit kikou de la nuit, comme dab, je ne connais pas mais c'est joli joli<br /> du soir et à la prochaine.
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I
c'est un diamant brut, il n'y a rien de lisse, c'est ce qui le rend unique ....<br /> merci<br /> bisous<br /> estelle
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