Daniel Gelin: L'homme aux multiples facettes

Publié le par armando

Tout le monde connaît cet homme en tant qu'acteur, le connaissez-vous en tant qu'écrivain ? Je viens de découvrir sur panorama du livre un recueil qu'il a écrit et qui se nomme "Passeports délayés «un journal intime que Daniel GELIN nous livre en toute simplicité. Laissez-vous bercer par la douceur de ces mots. C'est un réel plaisir de découvrir ces quelques lignes qui nous touchent profondément, qui nous happent au passage et nous laissent à la fois sur notre faim.  Un homme aux plusieurs facettes, acteur, écrivain mais aussi jardinier l'homme a de quoi surprendre. On n'est loin des Saintes Chéries en 1955 qu'il tourna avec Micheline Presle il avait un talent considérable que seul ses proches pouvaient connaître ou encore ses "fans" pour le commun des mortels on le croyez seulement acteur de cinéma hé bien !  on se trompé lourdement. A travers cet article je re découvrir l'homme qui hélas nous a quitté en 2002 à l'âge de 81 ans, une vie bien remplie pour le plaisir de tous ceux qui l'ont connu et aimé, ceux qui ont partagé sa vie, ses joies, ses peines.

Armando



1977 Daniel Gélin publi une autobiographie "Deux ou trois vies qui sont les miennes"

 

1981 La sortie d'un ouvrage de recueils de poésie "L'Orage enseveli "

 

1996 sortie d'un second ouvrage de poésie "Le Sang de mes songes "

 

2000 Daniel Gélin publi  sa deuxième  autobiographies "A bâtons rompus"

 

2002 Daniel Gélin, l'image du séducteur français , est décédé vendredi à l'âge de 81 ans d'une insuffisance rénale dans un hôpital parisien,laisse derrière lui un héritage de 150 films de cinéma et télévision


DANIEL GELIN AUSSI

Laissons la parole à Daniel Gélin, qui écrit dans son Guide du Jardinage en Ville (Edition Solar) : "Je comprends parfaitement que l'on soit fasciné par cet art de la culture des bonsaï. Ce culte, tant d'amour et de patience, réclame des qualités de raffinement et d'adresse dont bien peu d'occidentaux sont capables. Celui qui a réussi à acclimater et à faire perdurer un bonsaï dans son intérieur et sur sa terrasse a dû acquérir des qualités qui tiennent à la fois de la religiosité, d'une certaine philosophie et d'une permanente sagesse certainement profitable dans ses rapports avec ses semblables. A vous de savoir si vous possédez cet art de vivre et de penser, cette délicate discipline, cette fidèle et régulière façon de gérer le temps, vertus considérablement récompensées par le raffinement d'une miniaturisation arboricole."











Luciano Mélis a souvent « la main heureuse ». Aujourd’hui, il nous propose un recueil qui contient l’âme d’un artiste que nous pensions connaître, Daniel Gélin. Il ne suffit pas, en effet, de voir un homme évoluer même devant les caméras, pour prétendre l’avoir rencontré. Celui qui nous enchanta, durant des décennies, possédait plusieurs visages. Le temps dépose sur notre corps, cette poussière fine, presque magique, qui transforme peu à peu nos gestes et nos traits.
Daniel Gélin : Passeports délayés
Daniel Gélin : Passeports délayés
Mélis Editions
Daniel Gélin a toujours aimé la nature, cette confidente mystérieuse qui emporte nos paroles intérieures et pose sur nos blessures le baume de l’espace. C’est ainsi que, chemin faisant, le comédien prit, de plus en plus souvent, la main du jardinier.

Ce nouveau statut lui permit de converser avec des heures nouvelles et libérées. Le cadran semblait plus vaste et la pensée, tel un papillon survolant une armée de bleuets et de coquelicots, put investir tout à son aise les fleurs de son choix.

Cette respiration permit à l’artiste d’approcher les mots par le « côté jardin » ! Sa fille Lydie nous confie dans sa préface qu’avec l’âge, Daniel « aimait de plus en plus les mots écrits et lus ». Le comédien passa de la scène à la plume, des textes conquis par la voix, au silence de l’encre qui s’épanouit sur la feuille blanche.

Dès les premiers vers, le lecteur sent la marche des mots. Le comédien a légué au poète le rythme de la phrase... La respiration de l’image... Le geste silencieux du soupir... La sensibilité de l’artiste a poursuivi le chemin, sans cesse recommencé, de la création...

Ce recueil est un véritable journal intime qui nous fait pénétrer dans le « jardin secret » de celui que nous pensions avoir reconnu. Les mots de Daniel Gélin ont eux aussi plusieurs visages et nous pouvons relire 10 ou 20 fois un poème, il ne sera jamais tout à fait le même. En nous échappant, il nous permet de nous trouver. Ces poèmes ont un parfum de mirage qui envoûte le lecteur au-delà du labyrinthe espiègle du livre. La magie de ce poète se trouve dans l’indicible, juste entre deux images qui se métamorphosent chaque fois que nous les approchons.

Ne nous y trompons pas, Daniel Gélin offre de la grande poésie, celle qui noue les âmes, autour de cette page, celle qui, au déclin du jour, permet aux anges de nous visiter, celle dont le regard, à l’affût aux confins de l’image, nous attrape le cœur et lui ouvre les yeux !

Dans la forêt de l’existence, cet artiste a suivi le chuchotement de la rivière invisible qui raconte aux hommes l’histoire incroyable des saisons qu’il traverse. Alors le chant de la sagesse, comme une récompense, s’élève et le poète de nous confier : "Tant de patience pour devenir un homme Mais tant de Dieu dans le corps d’un enfant" (p63)

Cette belle édition est illustrée par Misha dont les traits sonnent comme des silhouettes, des présences ou des interrogations... Le tout prolongeant l’image du mot, par un geste d’ombre. Ce livre est le témoignage d’un artiste qui, au-delà de cette parole et de ce jeu de comédien, permet de pénétrer dans le temple sacré que, ni le temps ni l’oubli ne saurait franchir.

"Les tempes d’Éluard
battaient dans l’été bleu.
Et midi s’attardait malgré l’ombre amicale.
J’étais perclus de joie d’oiseau libre et d’amour.
J’aimais comme jamais _ même l’air ressenti.
J’étais fou des étoiles et fidèle à chacune.
Je pressentais mes nuits _ dans les houles des filles.
Je rêvais de mourir, à force de trop vivre.
Chacune des ruelles _ m’était couloir intime
d’un paradis présent _ et où j’invitais Dieu.

Sachant se prélasser, il écoutait la mer.
Et nous étions d’accord sur toute chose rare.
Si la peur m’habitait, elle était ravissante.
Pas plus seul qu’un noyé _ dissous dans l’océan.
Devenu l’océan _ et son ciel chaviré
et plus pur que le feu
qui brûlait mes poèmes
ne voulant nulle trace
même au cœur d’un rocher..."

Publié dans passionpoesie

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R
<br /> Coucou Armando, Il fait très chaud dans le var 36° hier, Beaucoup de mal a respiré, J’espère que tu vas bien, Passe un très bon Mercredi. Bisous ……………..rose
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S
ArmandoJ'ais trés peude temps sur le netJe te souhaite un bon DimancheSylvie
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R
<br /> Coucou du samedi, Bonne soirée ................rose
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D
Merci de tes passages chez moi et :<br /> BON WEEK-END
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:
bonsoir ami, merci de ton commentaire élogieux, j'aime beaucoup la photographie et là ja suis ravie<br /> Je ne savais pas que Daniel Gélin était décédé, je l'ai aimer dans ca jeunesse, il était très beau, mais je l'ai adoré quand cette beauté s'est fané et à révelé un homme magnifique et qu'il est resté dans sa vieillesse, c'est un grand acteur qui nous quitte, mais c'est le même terme pour tous le monde. <br /> hé oui, enfin un peu d'eau, je suis sous mon papapluie à la regarder tomber<br /> bisous un peu plus frais, et bonne soirée
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